Mais éclairons, sous un angle un peu différent, le processus de création d'un manga.
Outre la virtuosité graphique que les mangakas peuvent déployer, le scénario a une importance capitale dans le choix d'une édition.
En effet, au Japon, les éditeurs ont élaboré et imposé aux auteurs, au fils du temps, une approche et une pratique n'accordant que peu de valeur au graphisme.
Et sous la dictature des lecteurs, tels scénarios sont privilégiés aux détriments d'autres et le dessin ne devient au fond qu'un accessoire décoratif, une fonction de second plan.
De cause à effet, la standardisation des mangas est de mise.
Pour dire les choses plus simplement :
A contrario de nos codes occidentaux sur la BD, les mangas qu'importent s'ils expriment une personnalité graphique ou non, en définitive c'est surtout le scénario et ses qualités intrinsèques (originalité de l'histoire, intrigues, personnages, découpage, dynamisme et puissance de la narration, etc...) qui permettent la publication du manga. Le bonus sera si le mangaka excelle dans son graphisme.
Le manga, dans son ensemble, a élaboré tout un processus de méthode de narration.
Ses spécificités sont des éléments de différenciations des mangas, telles que la multiplication des épisodes, les séquences découpées à l’extrême, l’allègement du nombre de détails et d'images dans une page, l'étirement du temps (chacune des bordures blanches qui séparent les cases constituent les ellipses temporelles), les moyens linguistiques (bulles), et d'autres...
Grâce à ce style de narration et de scénario, le manga triomphe auprès des lecteurs japonais.
Et depuis plus d'une dizaine d'année, les francophones plébiscitent ce genre de bande-dessinée.
Suite au cinquième chapitre